Lettre à Marie

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Lettre à Marie

Marie, jeune épouse de Jean-Claude, tu es arrivée dans la Vienne en 1966. Dans ton enfance, puis ton adolescence et au-delà, tu n'as pas eu la chance de pratiquer l'athlétisme. Tu l'as découvert dans les années 1980, en accompagnant régulièrement tes enfants sur les pistes de nos stades départementaux ou régionaux et sur les terrains de cross. Ton assiduité fut vite remarquée par les dirigeants des clubs locaux, du Comité départemental et de la ligue. C'est ainsi, alors que Jean-Claude chronométrait ou donnait les départs, que tu devins tant en plein air qu'en indoor, juge aux arrivées, précieuse et appréciée de tes homologues et des athlètes que tu connaissais et chérissais tous. Puis, lorsque Jean-Claude, infatigable défricheur de courses hors stade et de marathons, en devint le président de 1998 à 2008, tu te multiplias, l'accompagnant et le secondant partout, l'aidant dans le labyrinthe de la réglementation administrative, sachant aussi spontanément mettre la main à des tâches plus matérielles : remise de dossards par ci, ravitaillements par là, avec toujours tes incontournables listes de classement aux arrivées.

Au sein de Amis de l'Athlétisme, ta parole était avisée et pertinente. Chaque fin d'année, lors de notre traditionnelle remise de récompenses aux meilleurs athlètes départementaux, que tu côtoyais à longueur de weekends, tu tenais à les recevoir personnellement à l'entée de nos salles. Tu savais aussi partager les moments et les évènements plus intimes qui te touchaient. C'est ainsi qu'après avoir reçu fin 2015, la médaille mille fois méritée de la Jeunesse et des Sports, tu nous gâtas, petits fours et champagne à la clé, dès notre première réunion qui s'ensuivit, début 2016 à Saint Benoit, comme tu le faisais déjà parfois, lors de vos anniversaires.

Marie, le destin est cruel et injuste. En ce mercredi 25 mai 2016 vers 23 heures, l'horrible faucheuse est survenue et t'a emportée, sans t'avoir donné rendez-vous, nous plongeant tous sous le choc, un grand vide autour de nous. Tu respirais le bénévolat incommensurable et indispensable à notre sport, faisant don de toi et de ton temps sans compter, avec générosité, disponibilité, efficacité, associées de surcroît à une immense gentillesse. Marie, sois assurée, là où que tu sois aujourd'hui et dans le futur, que nous saurons apporter tout notre soutien à Jean-Claude. Sache aussi qu'entre bien d'autres, le Comité Poitou-Charentes des Joinvillais, la grande famille de l'athlétisme départemental et l'association des Amis de l'Athlétisme de la Vienne, ne t'oublieront jamais.

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