PASSION D'ATHLETE N°3

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Dans la famille Bodin, le temps qui passe a inversé les rôles : si Claude a longtemps labouré avec succès les pistes et les terrains de cross, Marie-Claude, elle, s'est prise de passion pour la marche, sur les chemins de France de Navarre et du monde entier.

Depuis quand marches-tu?

Depuis toujours. Habitant Flée, j'allais à l'école de Saint-Benoît à pied, 8km par jour et par tout temps. Bien plus tard,  je suivais Claude sur les stades et les terrains de cross: pour me réchauffer, un ou deux tours de circuit étaient la norme. Lorsque Claude a arrêté la compétition, nous nous sommes tout naturellement tournés vers la marche: 15km pour commencer puis des sorties à la journée de 35 à 40km. 

Et maintenant?

Je marche en club 2 ou 3 fois par semaine, avec un total d'environ 1700km par an.

Quels autres types de marche as-tu pratiqués?

des brevets AUDAX: il s'agit de marches encadrées à 6km/h. les 50km se parcourent en 10 heures et les 100 km en 20h (départ 14h arrivée le lendemain à 10h, avec des ravitaillements très joyeux). Je totalise 5 BA de 25 km, 16 de 50km, 1 de 75 km, 7 de 100 km. 

des marches grand public: les 50 km de Lalinde, Rézé-Pornic, la ronde des villages (75 km sur 2 jours), Bourges-Sancerre (58km, faits 8 fois).

des séjours de clubs de randonnée d'une semaine, à travers toute la France, été comme hiver (raquettes).

des marches en outre-mer et à l'étranger ont beaucoup compté pour moi: Martinique, Guadeloupe, Réunion, Madère, Maroc, Italie, Crète, Costa-Rica, Bolivie, Pérou, Kénya,  Tanzanie, Vietnam, Ouest américain.

Ton meilleur souvenir? Avoir vu les neiges du Kilimandjaro. (voir récit dessous)

Ton pire souvenir? Un énorme coup de fatigue sur la Roche écrite à La Réunion. Heureusement les copains m'ont aidée à atteindre le refuge

Un regret? ne pas avoir terminé 150 km de la partie française des Chemins de Compostelle, la faute au confinement.

Pourquoi marches-tu? C'est un exercice non violent, individuel ou en groupe avec la convivialité qui en découle et qui peut se pratiquer jusqu'à un âge avancé. Il permet d'être très proche de la nature et c'est pour moi un lavage de cerveau garanti.  Quelques fois, je ne sais pas très bien où je suis passée pendant ces heures de rando!!! même si je suis seule.

Marie-Claude Bodin

 

MA MONTEE AU KILIMANDJARO EN 2002

Jour 1

Je suis partie avec 3 amis pour une belle aventure. Nous nous retrouvons avec 200 personnes ce jour là pour commencer notre ascension. Sachant que grosso modo, il est prévu environ 3 porteurs par touriste, ce sont 800 personnes qui vont se suivre à allures diverses pendant 5 jours. Le droit d’entrée au site est de 400 dollars. Montée dans la végétation équatoriale de 1950 à 3000m. Coucher sous la tente dans une immense clairière avec des arbustes rabougris.

Jour 2

La montée se poursuit à travers la lande parsemée de fleurs (style camomille) et les rochers. Nos tentes sont installées à 3900 m.

Jour 3

Journée de pluie. Aucune visibilité. Le soir, nous apprenons que 2 porteurs se sont égarés (avec la nourriture du petit déjeuner !!) et nos vêtements de rechange sont trempés. Nous sommes montés jusqu’à 4400 m et redescendus coucher à 3900 (adaptation à l’altitude). Moral dans les chaussettes.

Jour 4

Le soleil est revenu, sur chaque petit arbuste un vêtement sèche, le petit déjeuner nous est fourni par quelques voisins. Et joie, nos deux porteurs sont retrouvés. Il ont passé la nuit à l’abri d’un rocher avec comme seuls vêtements un tee shirt et un pantalon léger. Nous montons dans les rochers, il faut s’aider quelquefois des mains. Les porteurs avec 20 kg sur le dos sont des as de l’équilibre. Nous faisons notre dernier campement sous le Kili à 4600m.

Jour 5

Le grand jour. Départ à 0H40 dans les rochers. Le froid est intense. La progression est très lente, chacun cherche son souffle. Le guide va « pole pole » tout doux, tout doux et nous surveille constamment redoutant les effets de l’altitude. Mais pour l’instant tout va bien. Le lever du soleil sur la montagne est magnifique. Nous arrivons à la Pointe Stella à 5785m avec vue sur le cratère, le glacier. C’est la joie et les embrassades. Il nous faut encore cheminer sur un sentier en pente douce pour atteindre Uhuru Peak (5895m ) à 8h20 .Nous prenons quelques photos et redescendons à travers des cailloux et la poussière volcanique noire jusqu’à notre campement où nous arrivons à 13 heures, sales, fourbus mais heureux. Nous apprécions la collation qui nous est servie. Nous repartons vers une nouvelle halte pour apprécier un repos bien mérité et attention suprême d’un de nos porteurs : il  nous a préparé une petite cuvette d’eau pour nous laver. Cinq jours sans eau !!!

Jour 6

Une très longue journée de descente dans la boue nous attend avant de retrouver la civilisation.

 

UN FORMIDABLE SOUVENIR

 

 

 

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