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TRAIL Des 1000 Marches 2015

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

TRAIL Des 1000 Marches 2015
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TRAIL Des 1000 Marches 2015

La 5ème édition du trail urbain nocturne des 1000 Marches, s'est tenue ce samedi 7 mars 2015.

Partant de la salle de La Hune pour y revenir après un périple de plus de 39 km, par les rues, ruelles, chemins, sentiers parfois très escarpés comme à près de 40% sous Blossac, parsemés de plus de 1000 marches, à travers SAINT BENOIT et POITIERS, le parcours présentant un dénivelé positif de plus de 800 m, empruntait également des monuments administratifs et historiques : l'Hôtel de Ville de Poitiers, l'Hôtel Fumé et pour la 1ère fois la Salle Des Pas Perdus du Palais de Justice.

A 20 h sonnantes, la corne de brume succédait à la musique de Hells Bells (les cloches de l'enfer), amplifiant la folie de l'équipée et libérant les 350 coureurs individuels et les 50 duos, venus des 4 coins de la France, revêtus de leurs tee-shirts jaune fluo, outres à eau sur le dos, pipettes accrochées à l'épaule, lampes frontales couronnant la tête.

En individuels, vers la mi-course à l'Hôtel de Ville de Poitiers, Erwan LATUS (Les Flèches de Larcher) pointait en tête, suivi à quelques encablures par Sylvain PERRIN (Team Hoka) et Nicolas DUPIN (Run and Dunk). Parti plus sagement, Sylvain PERRIN revenait sur le leader éphémère et, bien que se trompant de parcours et devant revenir sur ses pas (son compteur personnel indiquait 41 km à l'arrivée), il franchissait la ligne le 1er en 2 h 53' 44" réussissant son objectif en effaçant au passage de 45" le record de Jean-Baptiste LAHITTE, établi en 2014. Erwan LATUS le suivait en 2 h 57' 39". Malika COUTANT (Endurance 72) 4ème aux derniers championnats de France de cross country, prenait la 3ème place en 3 h 8' 26", terminant 1ère féminine, devant Nicolas DUPIN 4ème en 3 h 8' 38", qui payait les efforts d'un départ trop rapide. Seize concurrents terminaient sous le seuil des 3 h 30" et 43 sous celui des 3 h 45'.

Chez les duos, à la mi-couse, Stéphane AUTIN (Les Trotteurs du Pinail) passait le relai en pôle position à son coéquipier Anthony BOUE, devant Damien GIRARD (EPA 86) relayé par Romain MASSONNET qui, revenant sur Anthony BOUE, l'emporte en 2 h 54' 12", Damien et Anthony finissant seconds en 3 h 03' 26", devant le couple mixte Marie ÉTIENNE et Cyril BENOIST 3èmes en 3 h 4' 51".

Après un coup de blues en 2014 dû aux efforts à déployer sur une année pour l'optimisation d'une manifestation de cette envergure, les innombrables et fastidieuses contraintes administratives, le président de l'Ultramical 86, Guy RONTARD, pouvait laisser tomber la pression, se réjouissant à juste et triple titre : record du nombre de participant et record de l'épreuve, mais aussi et surtout.......découverte de nouvelles marches pour l'édition 2016.

S'il est indéniable que de telles épreuves de folie malmènent les organismes des participants, y compris celles sur route, trails nature ou les plus courtes distances moins énergivores, les anciens des années 1960-1980 que nous sommes, se posent bien souvent la question de la valeur des performances qui y sont réalisées, par rapport aux 3000 m, 5000 m, 10000 m sur piste, marathon sur route, qui se couraient à notre époque. La réponse est difficile voire impossible à formuler, tant par la nature et la diversité des terrains empruntés, que des conditions de course, climatiques, techniques et tactiques. Depuis l'apparition de ces courses, certains se sont essayés sur la piste, mais toutefois trop épisodiquement et sans réelle conviction pour établir une comparaison objective. Néanmoins, sans aucun esprit critique, on peut imaginer que les temps (ci-dessus) des vainqueurs du trail des Mille Marches, Jean-Baptiste LAHITTE en 2014 et Sylvain PERRIN en 2015, équivalent au mieux à 2 h 30' sur un marathon "classique", à un quart d'heure du record (2 h 16' 33") de Jean-Paul GOMEZ , et rapportés à des distances allant du 3000 m au 20 km piste, ne seraient pas meilleurs que ceux réalisés par nos amis Olivier AUTHIER, Pierre ABOLIVIER, Claude BITEAU, Claude BODIN, Jacques DELAGE, Alain RUDELLE et bien d'autres, il y a plus de 40 ans. Quant à leurs poursuivants, la 3ème place de Malika COUTANT en témoignant, ils seraient relègués dans le plus simple anonymat.

Plus qu'à travers les performances, c'est dans l'évolution de la pratique de la course à pied que la comparaison est plus réaliste. Certes, comme l'écrit l'ami Claude (cf son article de 2014 sur ce même blog : "extraits d'Athlétisme en Vienne, tome 2"), les courses "nature" se pratiquaient déjà durant l'entre deux guerres, mais à échelle réduite. Ce n'est qu'à partir des années 1990 qu'elles ont pris leur essor. C'est ainsi que l'on en dénombre 57, donc 5 week-ends en comptent 2, au calendrier des courses hors stade du CD 86, en 2015. Sur la même période, le 3000 m steeple, le 5000 m et le 10000 m piste, oublions les distances plus longues pour lesquelles c'est encore plus flagrant, ont déserté nos championnats départementaux, voire même régionaux, avec une répercussion désastreuse au niveau de l'élite nationale. Nos championnats de la belle époque étaient marqués par l'esprit de compétition, mais ne touchaient que quelques dizaines d'athlètes. Les courses hors stade rassemblent des centaines de pratiquants, et si l'esprit de compétition demeure encore chez les premiers, c'est l'aspect loisir, santé, parfois folklore, qui prédomine pour tous les autres et de tous âges. Les courses régionales de demi fond sur piste dégarnissent les tribunes et sont souvent ignorées par les médias. Les courses hors stade apportent la fête au village ou dans les rues des villes, et offrent à la presse de pleines pages dithyrambiques et de classements sans grande signification...

Le futur y trouvera t-il un juste milieu ? Au sommet de la hiérarchie fédérale, y a t-on réfléchi ?

Rémi FAURE

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