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UNE VIE AU SERVICE DE L'ATHLETISME

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

photo Amis de l'Athlétisme de la Vienne

photo Amis de l'Athlétisme de la Vienne

 

 

 

Qui était Jean-Claude Farineau 1938-2022 ?

Jean-Claude découvre l'athlétisme un peu par hasard : d'abord gymnaste au patronage Saint-Joseph et au CEP, il est assez bon pour faire le championnat fédéral de gym où figurait une épreuve de... sprint . Surprise ! Il se découvre bon en sprint et passe à l'ASPTT, faute de section d'athlé au CEP.

Le sport dans sa vie aurait pu s'arrêter là, en coureur individuel, mais le temps n'était pas encore venu d'élargir ses compétences sportives car d'autres échéances l'attendaient.

Après un apprentissage en ébénisterie et un service militaire en Côte d'Ivoire, le voici de retour à Poitiers en 1961 où quelque temps après, l'abbé Baudin et le bureau du CEP lui demandent...de remettre sur pied la section d'athlétisme du CEP.

Je cite la réponse que Jean-Claude fit à Claude Bodin qui l'interrogeait en 2009 :

« J'aimais l'athlétisme, et j'avais progressé empiriquement dans sa compréhension. Nanti de responsabilités, passionné et conscient du sens humaniste de l'aventure, je m'intégrai dans le cursus fédéral : stage premier degré au CREPS de Boivre, puis, en 1967, le 2ème degré à l'INS au Bois de Vincennes. Une quinzaine de jours déterminants dans la suite de ma « carrière » d'entraîneur. Il faut dire qu'avec des éducateurs comme Prost, Colnar, Etourneau, Daniel, Malléjac, Houvion, Fritz, Fourreau...il était difficile de ne pas progresser ! »

Tout Jean-Claude est dans ces mots : amour de l'athlétisme, professionnalisme, sens des responsabilités, sens de l'humain.

Pendant 20 ans, de 1961 à 1983, il fut un dirigeant et entraîneur du CEP et eut deux chances : d'abord celle de former, parmi d'autres, d'excellents coureurs : Bernard Doux champion de France junior du 1500m steeple, les frères Hubert et Yves Dubreuillac sur 1500m, Alain Clays sur 800m et un excellent triple sauteur Jacques Sicamois. Ensuite, il eut le plaisir de voir ses fils, Eric et Laurent le suivre sur le stade et progresser sous sa houlette en saut en hauteur et sur les haies.

A partir de 1983, et jusque 2012, il sera un entraîneur actif, ne comptant pas son temps, présent sur les stades, en semaine à l'entraînement, les samedis et dimanches en compétition, au sein de différentes entités : ASPTT Poitiers, PEC Athlé, s'adressant tantôt aux jeunes cadets et juniors (belle réussite aux interclubs, succès en relais 4x100), tantôt à ces « nouveaux coureurs » que sont les coureurs sur route, en fignolant des plans d'entraînements.

Inutile de dire que sa gentillesse et son empathie pour les athlètes a laissé un souvenir très fort au long de quelques 50 années de carrière, totalement bénévoles. Respect !

Article réalisé par Monique Authier à partir du livrathlé n°1

voir aussi la page facebook de Christian Baigue

 

 

 

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VEDETTES INSOUPCONNÉES DU MONDE VETERAN

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Notre ami Robert MARZAC vient d'être sacré Champion de France Vétéran à la perche et connaît fort bien le milieu de ces passionnés, en France et à l'étranger. Il nous livre ici quelques anecdotes sur ces éternels compétiteurs.

 

Enrico Georgio Saraceni : Né en 1964, ce grand italien (1.92, 78 Kg) courait le 400m en 47 ‘’…à plus de quarante ans. En 2001, à 35 ans, il réalise 46’’86, son record. En 2004, à Arhus, 47’’82, record du monde M40. En 2008, à 44ans, aux Mondiaux en salle à Clermont-Ferrand, il gagne le 200m en 22’’14 et le 400m en 48’’95. Il était irrésistible sur 200 et 400m, et concluait les relais de façon extraordinaire. Il a marqué de son empreinte une décennie de championnats mondiaux et continentaux. Les spectateurs étaient debout dans les tribunes lors de ses courses …Il a arrêté sa carrière en 2012.

 

Violetta Lapierre : Sprinteuse née en Pologne en 1963 sous le nom de Violetta Kaminska (que l’on peut traduire par « la pierre »). Elle faussa compagnie à l’équipe de Pologne (alors sous le régime communiste) lors d’un match international en France et obtint plus tard la nationalité française en épousant son entraîneur en 1991, Henri Lapierre, grand athlète et dirigeant de l’AS Aix-les-Bains, décédé en mai 2021. Elle fut un des piliers de l’ASA, championne de France élite en 1996 (11’’86 au 100m, 5.50 en longueur et titulaire du relais 4X100m).. Elle domina le sprint masters mondial au début des années 2000, en battant de nombreux records mondiaux et européens (50m en 6’’65, 60m en 7‘’71, 200m en 24’’90). A Linz, en 2006, elle remporta 4 titres mondiaux en salle (60m, 200m, 4x200 et Longueur)). On ne la voit plus sur les pistes maintenant, elle s’est spécialisée dans la Boule Lyonnaise ! Ses records de France vétérans : 100m 11’’77 (2004) ; 200m 24’’25 (2004)  ; 400m 57’’79 (2002) ; 4x200  1’45’’38 (2004) ; 50m salle 6’’65 (2004) ; 60m salle 7’’71  (2004). Rec personnels en sauts : Longueur 5.81 (2006) ; Triple saut 11.17 (2006). Records seniors : 100m 11’’53 (1993) ; 200m 23’’57 (1995).

 

Bruno Dupuy : (à gauche sur cette photo) Excellent sprinter vosgien, instituteur retraité aujourd’hui. Quoi que d’une taille modeste, il a dominé le sprint mondial plusieurs années de suite, avec 9 victoires. En 2014, il pulvérise le record de France M55 sur 60m en 6’’58 ! Ses 23’’08 à 50 ans sur 200m équivalent à 20’’30 en senior…ce qui est plus qu’honorable !

 

Wolfgang Ritte : A mon avis, le meilleur perchiste de tous les temps. Né en 1953, il commença la perche sous la houlette de son grand-père. Il a remporté 99 titres de champion d’Allemagne et 47 titres internationaux de cadet à vétérans, en établissant 76 records allemands, 64 records européens et 47 records du monde. Rien qu’à la perche, il a amélioré 46 fois le record du Monde. Il détient les records des M65 (4.05), M60 (4.32), M55 (4.60), Europe M45 (4.73) En M30 il réalisa 5.11. Record du Monde M60 décathlon (8123 pts). En 2008, nommé meilleur athlète vétéran du Monde il reçoit son trophée des mains de Yelena Isinbayeva et Sergey Bubka. Meilleur Master mondial de l’année 2019, catégorie sauts. Il saute à la perfection et est d’une très grande gentillesse avec tous. Sa femme (multi championne du Monde, notamment à la perche), son fils et sa fille sont aussi des athlètes de niveau mondial en vétérans. Il a été entraîneur et formateur de nombreux entraîneurs allemands.

Une anecdote qu’il m’a racontée : En 1972, il est qualifié aux JO de Munich et il fait zéro ! Son père lui dit alors : « Lâche un peu le sport, termine tes études, installe-toi dans la vie active et après tu feras autant de sport que tu voudras  ». Il a écouté son père, et a vraiment éclaté en vétérans en raflant tous les records du Monde à la suite…et il continue…

 

Hans Lagerqvist : Né en 1940 à Göteborg (Suède) et décédé le 22 juillet 2019 d’un cancer du cerveau. Perchiste au gabarit idéal (1,82m, 73 kg. 4ème des Europe en 1971, médaillé d’argent en 1972 aux Europe indoor avec 5.40, à égalité avec Wolfgang Nordwig, mais battu aux essais. Il termine 7ème aux JO de 1972 à Munich avec 5,20m. Il a établi 3 records du Monde masters, en M35 (1975), M50 (1990), M55 (1996). Il a gagné 11 titres mondiaux masters entre 1981 et 2015. Records personnels seniors : perche 5,40m (1972), 100m en 10’’8, longueur junior 7,07m. Il s’est beaucoup entraîné en Californie et a eu 43 capes d’international suédois.

Linguiste de renommée mondiale, spécialisé dans les langues romanes, il a publié en 2009 aux Presses de l’Université de Paris-Sorbonne un ouvrage de 519 pages intitulé « Le subjonctif en français moderne. Esquisse d’une théorie modale ».

Je l’ai rencontré de nombreuses fois. En 2006, à Linz (Autriche), aux indoor, il marchait courbé en deux comme un vieillard et ne pouvait plus sauter. En 2007, aux indoor à Helsinki, après une double opération des hanches et la pose de demi-coques à Birmingham, il réalise 3m! en prenant soin de retomber sur le dos, avec précaution…En 2008, à Riccione en Italie, il est à nouveau champion d’Europe M65 avec 3.30 ! Je lui ai demandé quel était son secret. Il m’a répondu : « J’ai juste eu de bons chirurgiens ! »…Un homme très simple et sympathique.

 

Il y en aurait beaucoup d’autres à évoquer, de tous pays, pour qui la vie d’athlète s’est poursuivie en vétérans (on dit masters maintenant) avec beaucoup de bonheur, malgré les vicissitudes de la vie : opérations, amputations, prothèses, AVC, perte d’êtres chers. La grande fraternité des vétérans est quelque chose de palpable sur les stades du Monde entier. Ils ont souvent beaucoup d’attentions entre eux, et les rencontres internationales sont autant de retrouvailles « familiales » enthousiasmantes.

Photos et texte : Robert MARZAC

 

 

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QUELLE BELLE JOURNEE!

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

On peut le dire et l'acclamer: la vingtaine d'Amis de l'Athlétisme présents à ce classique rendez-vous de septembre, vaccinés et masqués, a passé une superbe journée! Nous avons eu une pensée pour ceux qui nous ont quittés ces dernières années: Juliette, René, Georges, Danièle, Bernard et bien sûr Alain. 

Le matin, sur une initiative de Michel Métais, nous avons entamé une discussion: point de départ, le constat des  faibles résultats des athlètes français en athlétisme aux JO, et la question de savoir comment y remédier localement en soutenant un et une athlète en vue de 2028. Gérard Lacroix a apporté son témoignage d'entraîneur où il apparaît que la meilleure façon d'aider un athlète c'est de lui fournir un travail ou une formation professionnelle, dans une structure capable d'assurer à la fois sa subsistance et un entraînement, par un allègement du temps de travail : exemples : Nicole Ravalalanirina et Jean-Paul Gomez. Aujourd'hui, peu d'entreprises sont prêtes à prendre un bon athlète sous leur aile pendant quelques années. Impossible pour les Amis de l'Athlétisme qui pourraient tout de même apporter de l'aide à une petite structure du CDA86 qui entraine les athlètes susceptibles d'aller aux championnats de France.

La discussion s'est ensuite élargie aux qualités qui font d'un athlète doué un athlète qui réussit: aimer l'entraînement (c'est un minimum), avoir la volonté de réussir, persévérer. Monique Wehn apportait le témoignage en sport collectif, d'un autre facteur: le facteur chance, chance de se trouver au bon endroit au bon moment, chance de rencontrer un entraîneur "entraînant".

Bref, nous reparlerons de ce projet quand Gérard nous présentera des propositions.

Après le repas en commun pris dehors, nous avons eu la chance de voir les dernières photos d'athlétisme de Jean-François Quais. Superbes! Qu'avons-nous fait après? Rien en apparence, des conversations par petits groupes, des souvenirs très drôles de déplacements en car: c'est Georges Bonnet franchissant les portes de l'internat du Grand Mazais pour réveiller les sportifs pour être sûr de les avoir sur le terrain, c'est Johny Wehn qui avec des lanceurs arpente la route de nuit entre Bourges et Issoudun à la recherche d'un car en trimballant un lourd trophée, c'est Michel Marolleau qui fait dévier les trains pour permettre à ses athlètes de participer aux interclubs (Ellevina n'a que la traversée à la course du terrain jusqu'au sautoir pour franchir la barre). Nous avons poursuivi jusqu'au soir dans les éclats de rire, avons dîné et nous sommes quittés avec un sentiment de satisfaction. Qu'est-ce que c'était bien! Merci à tous les présents pour ces grands moments de petits bonheurs! Monique Authier

ps: sur les photos Pierre Izaret et sa femme sont absents

QUELLE BELLE JOURNEE!
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PASSION D'ATHLETE N°4: HERVE DION, PASSION NAPOLEON

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Gaby Meyer, HervéDion et Pierre Bassart devant la fresque du franchissement du Niémen par la Grande Armée (restaurant de Kaunas en Lithuanie, 2016)

D'où vient ta passion pour Napoléon?

D’où vient donc ma passion pour Napoléon ? Expliquer cela n’est pas chose facile car les raisons sont multiples et parfois très anciennes ; il est toutefois certain que mon milieu familial, mon éducation, mon intérêt précoce pour les grands personnages de l’histoire de France et mes études ont joué un grand rôle.

Il y a d’abord un certain nombre d’événements qui ont marqué mon enfance et mon adolescence. Ainsi, à l’occasion d’un carnaval, ma grand-mère maternelle m’avait confectionné, à ma demande, un uniforme de grenadier de l’Empire (avec une réplique d’un bonnet à poils !) ; toujours dans les années 50, j’avais été marqué par le film « Napoléon » de Sacha Guitry ; plus tard, j’avais lu avec un grand intérêt deux biographies de l’Empereur  rédigées par les historiens Octave Aubry et Jacques Bainville. Je me souviens également – alors que j’étais lycéen préparant le baccalauréat (créé par Napoléon !) - d’une description mémorable par notre professeur d’histoire de la charge malheureuse de la cavalerie française à la bataille de Waterloo.

Quelles formes a prises ta passion?

Etudiant en droit, d’abord à Tours puis à Poitiers, j’ai pu mesurer, au travers des enseignements dispensés, l’œuvre immense accomplie sous le Consulat et l’Empire, largement encore présente aujourd’hui ; ainsi sans prétendre à l’exhaustivité : la codification du droit français, la mise en place de l’organisation judiciaire et administrative avec la création du Conseil d’Etat, de la Cour des comptes, des cours d’appel et du corps préfectoral, la réforme de l’enseignement avec la création du concours d’agrégation … Devenu professeur de droit, d’abord en lycée, puis à l’Université de Tours, cette œuvre immense a été présente quotidiennement dans ma vie professionnelle ; c’est également à partir de cette époque que j’ai commencé à m’intéresser aux grandes batailles du Consulat et de l’Empire, en assistant en particulier à des reconstitutions. 

Cette passion est à l’origine du choix du sujet de ma thèse de doctorat en droit public avec l’amical soutien de mon ami le doyen Jean Rossetto malheureusement disparu en 2019. Mon travail portait en effet sur la question constitutionnelle en 1814 -1815, période au cours de laquelle se situe l’épisode des Cent jours qui s’est achevé, on le sait, par la seconde abdication de L’Empereur puis sa déportation dans l’île de Sainte-Hélène. 

Cette passion m’a conduit, par ailleurs à visiter de nombreux champs de bataille : Arcole, Rivoli, Marengo, Austerlitz, Iéna, Eckmühl, Wagram … mais aussi Waterloo.

 

Footing sur le plateau de Pratzen à Austerlitz.

N’oublions pas l’athlétisme. Ainsi en août 1967, j’étais sélectionné pour participer au match France - Allemagne de l’Ouest espoirs qui avait lieu en Bavière à Augsbourg. Lors du déplacement entre Dôle, où nous étions en stage, et cette ville allemande, nous étions passés à Ulm et je me souviens d’une passionnante discussion (probablement au retour) avec Robert Bobin, alors directeur technique national, sur la campagne de 1805 et la capitulation des troupes autrichiennes encerclées dans Ulm. Par ailleurs, lors de mes visites des lieux emblématiques de l’épopée napoléonienne, je me suis efforcé, à partir de la fin des années 1990, de conjuguer ma passion pour l’Empereur avec celle pour la course à pied. Ainsi en août 1999, j’effectuais un footing d’une douzaine de kilomètres sur le champ de bataille d’Iéna et l’année suivante, toujours au mois d’août, nouveau footing, cette fois à Austerlitz. Cinq ans plus tard, exactement le 2 décembre, j’étais à nouveau présent à Austerlitz pour la commémoration du bicentenaire de la bataille et le matin, seul, en dehors des lapins qui gambadaient dans la neige et d’un jeune couple de français qui avait eu la même idée que moi, j’ai gravi en courant le plateau de Prazen là où la cavalerie de la Garde impériale avait vaincu la cavalerie du tsar Alexandre 1er. Autre footing que j’ai effectué en 2016 à Kaunas, aujourd’hui en Lithuanie (anciennement Kovno), sur les bords du Niémen à l’occasion d’un voyage en compagnie d’anciens internationaux (et d’anciennes internationales). J’ai en effet quitté le groupe, le temps pour moi de me rendre à la « colline Napoléon » ainsi appelée car c’est de ce promontoire que l’Empereur avait observé en 1812 la traversée du Niémen par la Grande Armée au début de la campagne de Russie. Au cours du même voyage, je me suis rendu en pèlerinage au cimetière de Vilnius, en compagnie de Monique (et de son appareil photo !), là où ont été inhumés dans les années 2000 les restes de soldats de Napoléon retrouvés au cours de travaux de terrassement.

 

Enfin, pour l’anecdote, j’étais présent à Waterloo, l’année précédente, le 18 juin dans l’après-midi, entouré de sympathiques spectateurs anglais, pour assister à la reconstitution de la bataille. Si à Austerlitz, les Russes avaient bu sans modération pour oublier leur défaite, les Anglais étaient beaucoup plus sobres à Waterloo ! Un regret cependant : il ne m’a pas été possible d’effectuer le matin mon footing dans la « morne plaine » de Victor Hugo, la police belge en interdisant tous les accès.

Que penses-tu de l'actuel débat sur la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon?

A une époque où la repentance et la répudiation du passé sévissent dans la société française, en particulier chez les intellectuels, en négligeant évidemment ce qu’étaient les mentalités en France et en l’Europe au début du XIXème siècle, il n’est pas « politiquement correct » de reconnaître sa passion pour un homme souvent accusé de nombreux maux.

Bref, il existe dans les Mémoires d’Outre Tombe - publiés en 1849-1850 - un passage où Chateaubriand, pourtant adversaire de Napoléon alors que ce dernier était au pouvoir mais qui restait fasciné par son génie, lui rend un hommage appuyé, tout en regrettant certains côtés du personnage. Je souhaite citer des extraits de ce texte, car pour moi il explique parfaitement pourquoi, aux XXéme et XXIème siècles on peut être passionné - comme moi - par l’épopée napoléonienne :

« Bonaparte n’est point grand par ses paroles, ses discours, ses écrits, par l’amour des libertés qu’il n’a jamais eu et n’a jamais prétendu établir ; il est grand pour avoir créé un gouvernement régulier et puissant, un code de lois adopté en divers pays, des cours de justice, des écoles, une administration forte, active, intelligente, et sur laquelle nous vivons encore (même en 2021 !) (…) ; il est grand pour avoir fait renaître en France l’ordre du sein du chaos (…) ; il est grand surtout pour être né de lui seul, pour avoir su, sans autre autorité que celle de son génie, pour avoir su, lui, se faire obéir par trente-six millions de sujets (…) ; il est grand pour avoir abattu tous les rois ses opposants, pour avoir défait toutes les armées (…), pour avoir appris son nom aux peuples civilisés, pour avoir surpassé tous les vainqueurs qui le précédèrent, pour avoir rempli dix ans de tels prodiges qu’on a peine aujourd’hui à les comprendre. »

Saint-Avertin le 20 juin 2021

 

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HOMMAGE A ALAIN RUDELLE

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Cher Alain, la nouvelle de ton décès a traversé Poitiers, la France entière sur les chemins de l'internet. Les vieux de notre âge, mais aussi les quinquas et quadras qui t'ont connu sont émus car ils savent qu'ils ne retrouveront plus ta silhouette bonhomme sur les stades. Regardons ta vie et essayons de comprendre un tel retentissement.

 

Né en septembre 1938, tu as passé ton enfance à Asnières auprès d'un père pâtissier féru de sport, d'un frère amateur de cyclisme et d'une mère aux petits soins pour tous. C'est pendant ton apprentissage d'ouvrier typographe que tu découvres ton grand talent pour la course à pied. Sommet de la réussite sportive, tu représentes la France dans un match international junior. Tu adhères à un club d'athlétisme important, le CA Montreuil où tu côtoies Michel Jazy. Avec lui tu remportes un titre national en relais 4X1500m.

C'était l'époque du yéyé ! Tu faisais le siège de l'Olympia en vrai fan de Bécaud et de bien d'autres. Déjà à cette époque tu faisais l'unanimité pour ta gentillesse, et tu le reconnaissais , pour les gâteaux invendus de la boutique paternelle. Puis, ce fut le service militaire au Bataillon de Joinville et le séjour en Algérie où le titi parisien découvre un autre monde. Sur les photos prises dans les mechtas, c'est toujours ton sourire communicatif qui traverse l'image !

 

Avec ton retour du service militaire, c'est la deuxième partie de ta vie qui commence : mariage, arrivée à Poitiers en 1963 et pratique de l'athlétisme à l'ESPPEC puis à l'ASPTT avec de belles satisfactions individuelles et collectives (record de la Vienne du 20 km, titre de champion de France par équipe). Les athlètes de la Vienne apprennent à connaître tes qualités : sur la piste, la rage de vaincre ne te fait jamais baisser les bras. Avec des résultats dont tu n'aurais pas à rougir aujourd'hui dont je relève 18km276 dans l'heure et sur cendrée. Ne parlons pas de ta longévité 14'51''au 5000m après 40 ans. Tu avais fini par te croire invincible jusqu'au jour du premier rassemblement en mémoire de Michel Marolleau : dans une compétition de relais, je te revois foncer pour rattraper le retard de ton équipe ! Incroyable comme tu reviens vite sur ton adversaire ! Tu vas le faire! Mais crac, rupture du tendon d'Achille !!

 

Enfin, il ne faut pas oublier que tu étais foncièrement un homme de gauche, toi le lecteur fidèle du Canard Enchaîné et débatteur acharné : qui a oublié les échauffements très animés au parc de Blossac dans les années 68? Pas ceux qui y ont participé ! Le tout avec un humour débonnaire et un sens de la formule ravageur. Car Alain, tu avais beaucoup d'humour, toujours gentil, et un sens de l'imitation et de l'improvisation digne d'un acteur professionnel. Cet humour tu le partageais avec tes copains dans des aventures improbables telles celle du cabi (société secrète que seuls les initiés peuvent reconnaître). Sportif accompli, tu t'es ensuite impliqué dans la marche de l'athlétisme, conduisant tes garçons, Jérôme puis Vincent sur les stades, faisant partie du Comité Départemental, puis participant au fonctionnement des Amis de l'Athlétisme de la Vienne dont tu fus vice-président.

 

 

Ce portrait serait imparfait si je négligeais de parler de ta culture, immense. Grand amateur de livres, tu adorais l'athlétisme, le vélo, l’histoire, les vieilles pierres, les voyages, et les conférences. Je n'ai pas oublié la visite nocturne des monuments de Poitiers que tu organisas un jour! Toutes les pierres de Poitiers, tu en connaissais l'histoire. Ton plaisir quotidien était une compétition avec Marylène dans le jeu des 1000 euros ! Tu as rédigé de nombreux souvenirs de tes aventures sportives et touristiques. C'est vraiment passionnant. Toutes ces connaissances, tu ne les cherchais pas pour briller, mais pour satisfaire ta curiosité qui était énorme. On peut même dire de toi que tu étais un honnête homme au sens littéraire du terme. Ton esprit vif et le feu roulant de tes phrases ponctuées d'éclats de rire, sont marqués dans notre mémoire et vont beaucoup nous manquer.

 

Il est temps de te dire, adieu. Les drôles et les drôlières de Poitiers, les Amis de l'Athlétisme de la Vienne et tant d'autres, sportifs ou non, sont en peine. Avec toi, c'est un grand personnage de l'athlétisme local qui disparaît. Adieu Alain ! Toi qui ne croyais pas au ciel, apprends que ton souvenir restera longtemps gravé dans nos mémoires. Adieu !

 

Monique Authier et Claude Bodin

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PASSION D'ATHLETE N°3

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Dans la famille Bodin, le temps qui passe a inversé les rôles : si Claude a longtemps labouré avec succès les pistes et les terrains de cross, Marie-Claude, elle, s'est prise de passion pour la marche, sur les chemins de France de Navarre et du monde entier.

Depuis quand marches-tu?

Depuis toujours. Habitant Flée, j'allais à l'école de Saint-Benoît à pied, 8km par jour et par tout temps. Bien plus tard,  je suivais Claude sur les stades et les terrains de cross: pour me réchauffer, un ou deux tours de circuit étaient la norme. Lorsque Claude a arrêté la compétition, nous nous sommes tout naturellement tournés vers la marche: 15km pour commencer puis des sorties à la journée de 35 à 40km. 

Et maintenant?

Je marche en club 2 ou 3 fois par semaine, avec un total d'environ 1700km par an.

Quels autres types de marche as-tu pratiqués?

des brevets AUDAX: il s'agit de marches encadrées à 6km/h. les 50km se parcourent en 10 heures et les 100 km en 20h (départ 14h arrivée le lendemain à 10h, avec des ravitaillements très joyeux). Je totalise 5 BA de 25 km, 16 de 50km, 1 de 75 km, 7 de 100 km. 

des marches grand public: les 50 km de Lalinde, Rézé-Pornic, la ronde des villages (75 km sur 2 jours), Bourges-Sancerre (58km, faits 8 fois).

des séjours de clubs de randonnée d'une semaine, à travers toute la France, été comme hiver (raquettes).

des marches en outre-mer et à l'étranger ont beaucoup compté pour moi: Martinique, Guadeloupe, Réunion, Madère, Maroc, Italie, Crète, Costa-Rica, Bolivie, Pérou, Kénya,  Tanzanie, Vietnam, Ouest américain.

Ton meilleur souvenir? Avoir vu les neiges du Kilimandjaro. (voir récit dessous)

Ton pire souvenir? Un énorme coup de fatigue sur la Roche écrite à La Réunion. Heureusement les copains m'ont aidée à atteindre le refuge

Un regret? ne pas avoir terminé 150 km de la partie française des Chemins de Compostelle, la faute au confinement.

Pourquoi marches-tu? C'est un exercice non violent, individuel ou en groupe avec la convivialité qui en découle et qui peut se pratiquer jusqu'à un âge avancé. Il permet d'être très proche de la nature et c'est pour moi un lavage de cerveau garanti.  Quelques fois, je ne sais pas très bien où je suis passée pendant ces heures de rando!!! même si je suis seule.

Marie-Claude Bodin

 

MA MONTEE AU KILIMANDJARO EN 2002

Jour 1

Je suis partie avec 3 amis pour une belle aventure. Nous nous retrouvons avec 200 personnes ce jour là pour commencer notre ascension. Sachant que grosso modo, il est prévu environ 3 porteurs par touriste, ce sont 800 personnes qui vont se suivre à allures diverses pendant 5 jours. Le droit d’entrée au site est de 400 dollars. Montée dans la végétation équatoriale de 1950 à 3000m. Coucher sous la tente dans une immense clairière avec des arbustes rabougris.

Jour 2

La montée se poursuit à travers la lande parsemée de fleurs (style camomille) et les rochers. Nos tentes sont installées à 3900 m.

Jour 3

Journée de pluie. Aucune visibilité. Le soir, nous apprenons que 2 porteurs se sont égarés (avec la nourriture du petit déjeuner !!) et nos vêtements de rechange sont trempés. Nous sommes montés jusqu’à 4400 m et redescendus coucher à 3900 (adaptation à l’altitude). Moral dans les chaussettes.

Jour 4

Le soleil est revenu, sur chaque petit arbuste un vêtement sèche, le petit déjeuner nous est fourni par quelques voisins. Et joie, nos deux porteurs sont retrouvés. Il ont passé la nuit à l’abri d’un rocher avec comme seuls vêtements un tee shirt et un pantalon léger. Nous montons dans les rochers, il faut s’aider quelquefois des mains. Les porteurs avec 20 kg sur le dos sont des as de l’équilibre. Nous faisons notre dernier campement sous le Kili à 4600m.

Jour 5

Le grand jour. Départ à 0H40 dans les rochers. Le froid est intense. La progression est très lente, chacun cherche son souffle. Le guide va « pole pole » tout doux, tout doux et nous surveille constamment redoutant les effets de l’altitude. Mais pour l’instant tout va bien. Le lever du soleil sur la montagne est magnifique. Nous arrivons à la Pointe Stella à 5785m avec vue sur le cratère, le glacier. C’est la joie et les embrassades. Il nous faut encore cheminer sur un sentier en pente douce pour atteindre Uhuru Peak (5895m ) à 8h20 .Nous prenons quelques photos et redescendons à travers des cailloux et la poussière volcanique noire jusqu’à notre campement où nous arrivons à 13 heures, sales, fourbus mais heureux. Nous apprécions la collation qui nous est servie. Nous repartons vers une nouvelle halte pour apprécier un repos bien mérité et attention suprême d’un de nos porteurs : il  nous a préparé une petite cuvette d’eau pour nous laver. Cinq jours sans eau !!!

Jour 6

Une très longue journée de descente dans la boue nous attend avant de retrouver la civilisation.

 

UN FORMIDABLE SOUVENIR

 

 

 

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Décès de Georges BONNET

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Georges aurait eu 102 ans le 9 juin prochain. Mais le destin en a décidé autrement et la grande faucheuse, sans pitié, s'est présentée avant, ce 22 février 2021.

Natif du monde agricole et rural à Pons, en Charente Maritime, il orienta sa carrière professionnelle vers des études de professeur d'éducation physique qui le dirigèrent, compte tenu de ses qualités physiques et intellectuelles, vers l'INS à Paris. Etudes pendant lesquelles il pratiqua avec bonheur le handball à 11 au sein de l'équipe de France. Il connut son premier poste de professeur à Marseille et, par suite d'une mutation à La Rochelle, attiré par l'athlétisme, il y encadra son premier club d'athlétisme. Après une mutation à Poitiers en 1954, il intègre l'ESPPEC (Entente Stade Poitevin Poitiers Etudiants Club), aux côtés des défunts MANTRAN et autres BROUSTET. Dès lors, son objectif acharné fut d'en faire un grand club national. Se considérant plus animateur qu'entraîneur, ses idées pour y parvenir(par un recrutement passionné et avisé), n'avaient d'égale que sa détermination. Durant les stages d'hiver et de printemps au CREPS de Boivre, pour les meilleurs athlètes régionaux, il encadrait les lancers. Une anecdote significative: Alain ROY, sprinter de l'US CHAUVIGNY, membre du relais 4X100 national, en dépouillant récemment les archives d'André VOUHE (un passionné lui aussi) est tombé sur une lettre de Georges adressée à son confrère chauvinois où il le suppliait d'inciter Alain à prendre une licence à l'ESPPEC. But de la manœuvre: détrôner le Racing Club de France de son titre quasiment annuel de champion de France du 4X100! Il est vrai qu'avec Sigismond HAJMEYER, Daniel HARDOUIN, Pierre IZARET et Alain ROY c'était envisageable.

Son altruisme et son dévouement n'avaient pas de limites, que ce soit  pour faire trouver un emploi, un logement ou une mutation à de nombreux athlètes qui ne l'ont pas oublié.

L'aide de son épouse Suzanne fut précieuse : ils  accueillaient  à leur domicile des athlètes et avaient même aménagé leur grenier en dortoir les veilles d'interclub. Bref, au fil du temps, dans les années 60-70, l'ESPPEC était forte de 500 licenciés, filles et garçons. En 1966, tous ces efforts furent récompensés par le titre de champion de France masculin de Nationale 2, devant le CA ST-ETIENNE et l'US MELUN.  Quand le STADE POITEVIN se sépara de sa section d'athlétisme, Georges aida au rapprochement des athlètes pécistes avec ceux de l'ASPTT. Résultat en 1978: un nouveau titre de Champion de France!

Pendant qu'il faisait découvrir les multiples disciplines sportives aux étudiants des Facultés de Lettre et de Droit, la muse de la littérature et de la poésie s'empara de lui et pendant près de 35 ans, sous sa plume fertile, élégante et déliée, 25 recueils de poésie et romans furent édités, avec les compliments de la presse nationale.

A une époque où les loisirs n'avaient pas pour les jeunes la futilité d'aujourd'hui, par l'athlétisme Georges nous a fait découvrir le goût de l'effort, de la persévérance et de la générosité, vecteurs incontournables d'une vie d'adulte. Et de cela nous ne le remercierons jamais assez, et le garderons, ainsi que sa famille, au fond de nos cœurs.

Rémi Faure et les Amis de l'Athlétisme

(cliché Amis de l'Athlétisme de la Vienne)

 

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Danièle Penot, athlète talentueuse des années 60.

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Fin 2020 Danièle Penot-Venitus disparaissait, et il me semble important de rappeler quelle grande sportive elle fut, à une époque, les années 60, où l'athlétisme était amateur.

Danièle a découvert l'athlétisme au lycée Jean Moulin de Montmorillon grâce à son professeur d'EPS René Aupetit qui détecta ses qualités au sprint et en longueur. Beaucoup se souviennent de son style volontaire sur la piste ; doigts écartés et buste en avant, elle avalait la cendrée à une fréquence impressionnante. Résultats prometteurs en cadette en 1964: record de la Vienne sur 60m (7''8) et en longueur (5,19m). Le tout, malgré des conditions d'entraînement rudimentaires : je laisse la parole à Alain : « Dans les années 60, lorsqu’elle était au lycée de Montmorillon, Danièle s’entraînait sur le seul stade, celui de l'établissement. Mais sa piste d’athlétisme avait une particularité : le sautoir était mal situé, si bien que lorsqu’elle prenait sa course d’élan, elle débutait dans le virage avant de retrouver en ligne droite le sautoir (pas facile de prendre ses marques) ».Pas étonnant qu'Yves Souchaud, au sein de l'UES Montmorillon, ait eu beaucoup de mal à corriger sa course d'élan. C'était l'époque où Danièle, en cadette-junior, battait encore Colette Besson !!

1965 fut une très belle année sur le plan des résultats (100m en 12''2 et 5,59m en longueur) avec pour consécration une sélection internationale avec l'équipe de France, en équipe senior A, bien qu'elle fût junior

10 et 11 juillet 1965 - Huizingen (BEL) - Provinciaal Domein Torleylaan – Piste Rencontre féminine "A" : Belgique - France - Suisse

Longueur

1 MAIER Annelies Suisse 5 m 61

2 PENOT Danielle France 5 m 50

3 KERN Marianne Suisse 5 m 36

4 DUBOIS Colette France 5 m 33

5 MOMMENS Nora Belgique 5 m 26

6 HOUSIAUX Colette Belgique 5 m 25

 

 

La suite, c'est Alain qui la raconte :

« Comme je n’ai débuté l’athlétisme qu’en junior 2, je ne connaissais les exploits de Danièle que par les journaux et les spécialistes de cette discipline. Notre première rencontre eut lieu au CREPS de Boivre lors d’un entraînement pendant lequel Danièle nous fut présentée par Christian Mazet, président de l’ASPTT Poitiers, club qu'elle intégrait alors , sur les conseils du CTR Roland Jaunay. Elle arrivait avec le statut d’internationale junior au saut en longueur.

Pour ma part, n’étant qu’un petit coureur de ½ fond, j’étais admiratif en rencontrant cette jeune fille. En fait, Danièle était une athlète qui ne se prenait pas la tête, qui adorait rire et qui croquait la vie à pleines dents.

Nous sommes vite devenus copains, puisque nous travaillions tous les deux à la Grand Poste de Poitiers ; nous partions ensemble, à pied, pour les entraînements et dînions à la même cantine et puis nous n’habitions pas très loin l’un de l’autre, Danièle avait un logement avenue de Nantes et moi, boulevard des Rocs. Nos chemins se séparaient rue de la Roche le soir après un passage chez Alain et Dany Ruaud, leur papa Henri était un dirigeant du club. Que de bons souvenirs ! Lors du retour des entraînements, on passait chez M. et Mme Barrault à Bel Air, leurs 2 filles, Marie-Bernadette et Pierrette faisaient également de l’athlétisme à l’ASPTT, (en compagnie de Jean-Paul Gomez, Joël Baillie et bien d’autres) pour prendre un chocolat chaud préparé par Marinette, notre seconde maman qui savait remonter le moral lorsque celui-ci baissait. On pouvait frapper à la porte n’importe quand, on y était toujours reçu avec un grand sourire. Je me souviens que Marinette avait donné le surnom de « Grande Duduche » à Danièle. Comme la famille Barrault avait déménagé dans un pavillon proche de la route de Montamisé, on s’y retrouvait toujours mais surtout pour le nouvel an, avec Danièle, Nadine et Jean-Paul Gomez, Albert Lesclaux et Madame et puis un grand gaillard , Marceau Vénitus, un sacré lanceur, avec lequel elle a fait équipe toute sa vie. Ensuite nos chemins se sont séparés. Longtemps après, on se retrouvait de temps en temps hors des stades, lors des sorties dominicales de... vide-greniers, passionnés tous les quatre, comme d’autres Amis de l’Athlétisme,  par cette activité de plein air  !!! »

Enfin, il y a environ 8 ans, Danièle a eu le malheur de sombrer dans le coma. Jusqu'à la crise du COVID, Marceau l'a accompagnée, faisant la route tous les jours de Lathus à Lusignan, lui pratiquant des massages, lui parlant. Seule réaction, j'en suis témoin avec Jacqueline Faure et Monique Wehn, mais c'est relativement énorme, les mouvements de sa jambe droite!

Monique Authier. (cliché Amis de l'Athlétisme de la Vienne)


 

 

 

 

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Disparition d'Evariste Guillard

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

Le 5 décembre 2020, la presse quotidienne régionale nous a fait part du décès d'un pionnier de l'athlé 86 aux titres de dirigeant de plusieurs clubs et de parent d'athlètes.

Il s'agit d'Evariste GUILLARD dont l'activité associative très féconde, qu'il s'agisse des domaines administratifs ou sportifs, fut reconnue au plus haut niveau : il était Officier des Palmes Académiques.

Il nous fut donné de le rencontrer lors de la sortie "d'Athlétisme en Vienne", chez lui, à Lhommaizé, pour de passionnants échanges de vues.

Nos plus amicales pensées pour les membres de sa famille, tous férus d'athlétisme. Claude Bodin

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QUI SONT-ILS ? LES REPONSES

Publié le par Amis de l'Athlétisme de la Vienne

QUI SONT-ILS ? LES REPONSES

Les inconnus sur la photo n'en sont pas pour l'Ami Alain Nadeau qui les a  tous identifiés. Bravo à lui!

De gauche à droite:

Gilles Quénéhervé, ancien recordman de France du 200m en 20"16, deuxième du 200m des Championnats du monde de Rome (1988), médaillé de bronze aux JO de Séoul avec le relais 4X100m (1988). Aujourd'hui, brillamment reconverti en Enarque (chapeau bas!), il est depuis 2018 Directeur des Sports au ministère des Sports. C'est à ce titre qu'il est venu représenter le Ministère lors de l'inauguration de la nouvelle piste du CREPS.

Laurence Bily, débutante au club de Bressuire, recordwoman de France Junior (11"35) et Senior (11"05) sur 100m, vice-championne d'Europe en salle sur 60m en 1989 à La Haye et en 1990 à Glasgow. Aujourd'hui désignée par la FFA "Manager du Sprint Court et des Haies", elle supervise les entraînements des sprinteurs de haut niveau dans toute la France.

Gérard Lacroix, entraîneur  de sprinteurs renommés (Nicole Ramalalanirina, Laurent Nevo, Ibrahim Méité) et de bien d'autres peu ou pas connus. Signes particuliers: connaît tous les recoins du CREPS, et se torture les méninges pour que l'athlétisme se porte mieux.

Eric Raul, président en fin de mandat de la LANA (Ligue de Nouvelle Aquitaine), qui a signé la commande du nouveau stade du CREPS et qui l'inaugure. Cet ancien coureur de 400m a fréquenté le stade de la Madeleine pendant ses années d'études à Poitiers. Sa retraite de dirigeant n'est pas à l'ordre du jour puisqu'il vient d'être élu "Président du Comité Départemental Olympique et Sportif" de la Charente Maritime.

La nouvelle piste du CREPS de Poitiers, d'un beau rouge vif, semble bien "répondre" sous le pied. Elle servira de piste d'entraînement pour les utilisateurs habituels du CREPS (stagiaires, étudiants), mais aussi pour les équipes venues préparer les Jeux Olympiques.

Monique Authier (texte et photos)

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